Eric1947

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Théâtre Immersif: Éric Chartier et son interprétation de Gracq, Proust, Flaubert et Stendhal

-Un patrimoine révélé.
8/10

Vous croyez connaître vos classiques pour les avoir lus avant de passer le baccalauréat ? Allez donc écouter les voix de Gracq, Proust, Flaubert ou Stendhal, Au Port du Salut, vous allez vivre ce que l'on appelle "Une révélation".
# écrit le 13/11/23


Danse contemporaine: Hole/Trou

-un éternel retour de l'interdit
10/10

Danseuse-chorégraphe et comédienne parturiente accouchée de l'imaginaire de Georges Bataille, cette artiste est unique en son genre et s'inscrit dans une tradition de la mise en lumière de l'obscure humain. Elle a repris le flambeau rimbaldien du voleur de feu, ainsi que l'envers retourné d'un verset biblique. Ce qu'il y a de plus primitif, toutes les puissances souterraines et pourtant luisantes du vivant sont exhibées sans vergogne dans la vérité d'un rite animaliste du corps sauvage, magique et mystérieux sous un faisceau d'éclairement. Cette fois_ci, son incantation de sorcière et de muse aux trois grâces, s'élance cambrée et met à nu un texte puissamment érotique et violent, un plaidoyer du plaisir comme seule issue possible à notre âcre et tragique destinée. Seuls ceux qui auront joui auront fait l'apprentissage initiatique du Paradis sur terre promise et le mériteront. Nos sens endiablés seuls sont à-mêmes de tutoyer nos dieux, à la manière des prophète païens, et l'art seul est leur langage sacré et sacrilège. Etcha Dvornik leur prête cet art défendu farouchement dans une déflagration d'exigence et une limpide, inépuisable, et incandescente audace. La papesse convoque devant l'éternité du néant, le concile d'un clergé de la chair qui cherche dans l'espace de la scène, dans l'anéantissement de sa déchéance, sa délivrance. Son corps dansant l'âpre liberté se fait torche en saccades dans lequel crépite un hymne de sensualité vorace consumée par la catharsis de l'acte scénique dans une débauche débridée qui invente une lubricité de cérémonial sacré en mouvement comme le rachat sacrificiel d'un pêché originel dans lequel notre âme déchue se refait une beauté contre la damnation de l'ennui, tel un écho consolateur aux lamentations d'Anna Karina projetées au début du spectacle.
# écrit le 04/02/23


Théâtre classique: Flaubert : Lettres à Louise Colet

-un amour épistolaire
8/10

Lorsque Gustave écrit à sa belle que "de serrer une femme das ses bras peut s'y associer la vue de son squelette" on comprend que le temps chez lui, et bien avant Proust, est total; A quoi la pauvre Louise devait-elle s'attendre, la vraie maîtresse de Flaubert, c'est la page blanche à féconder. C'est n des aspects que nous montre ce spectacle précis, ouvragé et tout en nuance. La comédienne prête sa voix aux eux épistolaires sans que cela pose la moindre décalage. C'est théâtralement juste, on souffre pour Louis, prise au collet, dans 'interminable attente que son ingrat amant vienne la délivrer de son désir et l'on saisit au vol, le mécanismes de la création littéraire chez cet ours jalousement "encaverné" dans sa grotte à gueuloir. Mise en scène claire qui départage les rôles. La comédienne, qui connait son affaire, joue tout en féminité, sensualité et séduction pour le bonheur du spectateur.
# écrit le 13/03/20


Théâtre contemporain: De la Résurrection à Notre-Dame

-Une leçon pour notre temps
"Pour peu que nous nous refermions pour un peu de temps dans le secret de notre âme..." déclare Bossuet qui offre ici de magnifiques images bibliques qu'Eric Chartier reprenant le chemin des "Voyants" rimbaldiens, met, (et de manière éblouissante) en miroir avec l'historien-poète Elie Faure. Après la catastrophe de Notre-Dame, nous recevons durant une bonne heure, une leçon pour notre temps.
# écrit le 20/06/19


Seul(e) en Scène: La Passe imaginaire

-La passe et la passion
L'interprète entre par la salle ainsi qu'une innatendue ou une revenante. Commence alors dans un clair obscur nocturne de rue en impasse, une confession qui semble s'adresser à un tiers présent et invisible. Nous ne sommes, nous public, que des intrus. Nous comprenons qu'une prostituée se livre à l'enlèvement du voile par sa danse et par sa voix murmurante d'un Rousseau féminin. Des bras de Shiva tournent comme des vipères autour de ce corps lascif et professionnel.Des mots de poètesse retournent à l extérieur, ses entrailles de femme qui se vend avec le métier d'un fourreur en transaction de marchandise. Le corps, lui ose de plus en plus. Dans le corset d'une chorégraphie, il déploie et décrypte un sacrifice rituel et ancestral. Des saccades sérielles du bassin de la danseuse collée au sol et soulignées de musique, loin d'être esquissées, se font insistantes. Pas l'ombre d'une souillure. Une force érotique se fait protagoniste du spectacle et les feux de cette rampe brûlent soudain les planches. En dépit ou à cause de l'amour mercantile du personnage nous sommes plongés dans le sacré des dieux infernaux chers à Lautréamont. Un théâtre du sacrifice et de la cruauté bat son plein a cru sous nos yeux. Nous voici relié par un même souffle retenu d'émotion, la gorge tendue. Les mots font monter les prix à cet enchère du sublime et de l'inataignable. Notre Salomée déballe soudain les organes du mâle avec la délicatesse d'un Véronèse qui ajoute un collier de coquillage à la gorge d'une vierge. Elle en carmine l'extrémité, comme une langue devenue pinceau. Spectacle étrange, total et envoûtant qui emporte le spectateur là où il ne se fut jamais aventuré seul. Une interprète dont ne peut pas croire qu'elle n'est pas le poète parlant, parle de sa force d'amour et de charité (caritas: amour universel en latin) par delà sa chair pétrie à toutes fins utiles et comme mise en jachère le temps du théâtre tabernacle. Un sein soudain sortit est pris en flagrant délit de séduction mais s'en dégage et la servante achève cette cérémonie en offrande à ces dieux du trottoir. Deux figures de la prostitution conjuguent au féminin et en astres divins, le zénith de la littérature: la Sonia de "Crimes et châtiments" de Dovstoïevsky et la Mona du "Voyage au bout de la nuit' de Céline. Notre péripathéticienne et sa "Passe imaginaire" est, elle aussi une sainte issue de plume et de scène.
# écrit le 14/03/19




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