Patrick Adler

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Théâtre contemporain: Irrésistible Offenbach

-ÉBOURIFFANT !
10/10

Elle arrive, ébouriffée, flamboyante avec sa tignasse rousse, le crayon et le carnet à la main. Elle, c’est Anne Bourgeois, la metteure en scène, une boule d’énergie, perfectionniste, diablement intelligente, qui passe aussi bien de l’univers de Chanel à celui d’ « Irrésistible Offenbach », une farce sur le compositeur qui décrit avec malice les travers de sa fin de vie : son goût pour les frivolités, argent, sexe, le tout sur un ton badin et croquignolet. La pièce , légère, tient avant tout sur le casting , haut en couleurs et très efficace. Jean-Paul Farré est comme toujours poétique et dingue, excentrique et émouvant. Daniel-Jean Coloredo est colossal dans son rôle de régisseur souffre-douleur, ses joutes verbales avec la camériste - merveilleuse Claudine Barjol, plus barjo que jamais dans ce rôle - sont à hurler de rire, tout comme son interprétation du « Que j’aime les militaires » qui deviendra, à n’en point douter, cultissime. Ajoutez à cela une Hortense Schneider - sublime Heloise Wagner - et nous entrons ds la 4e dimension. Elle est virevoltante, drôle à souhait, délicieusement méchante. Frivole et cupide, manipulatrice, cette croqueuse d’hommes n’a pas son pareil pour déclencher via ses vibratos et ses mouvements de lèvres l’hilarité générale. Les seconds rôles ne sont pas en reste, à l’unisson d’une troupe qu’Anne Bourgeois sait rendre homogène. Vous l’aurez compris, pour 80 minutes de bonheur, offrez vous cette douceur. C’est drôle, léger, divertissant, ça bouge, ça chante, ça swingue. Et ça fait du bien. Comme à La Belle Époque !
# écrit le 18/04/23


Théâtre contemporain: Oublie-moi

-Inoubliable… Unforgettable !
10/10

Ou comment traiter un sujet aussi dense et tragique en le rendant feel-good par un décor acidulé à souhait, une bande-son, certes nostalgique (années 80, le « Words» planétaire de F. R. David) mais bien rythmée, des éclats de rire pour alléger l’émotion maîtrisée , digne, sans pathos, celle de Jeanne, jouée par bouleversante Marie-Julie Baup qui passe de la candeur presque enfantine à la gravité de la femme qui fait front face à la maladie de son amoureux, le bel Arthur , que Thierry Lopez interprète avec brio, grâce et fantaisie dans ce parcours chaotique qui lui fait progressivement perdre ses repaires . Exit le lourdaud dragueur séduisant des débuts, au largué sans boussole, bouleversant d’humanité, mi-homme, mi-gosse et presque légume à la fin. Thierry Lopez, comédien majeur et surdoué, deux fois nommé aux Molières, reparti sans la statuette à signé l’adaptation et la mise en scène avec Marie-Julie Baup. Un travail d’orfèvre qui mérite assurément une pluie de Molières cette année. « Sublime, forcément sublime » , pour paraphraser feue Marguerite Duras
# écrit le 06/03/23


Théâtre contemporain: La délicatesse

-Comme une caresse subtile …
10/10

Comment réinventer le quotidien après un drame, comment sortir du prosaïque , des certitudes, comment lâcher prise, c’est tout l’enjeu du couple improbable créé par Foenkinos dans « La Délicatesse », roman adapté avec bonheur au théâtre par l’inventif et espiègle Thierry Surace qui fait évoluer ses formidables interprètes ( Jean Franco, Molière 2020 du Comédien, Selene Assaf, nommée pour la Révélation Féminine 2023) entre humour, gaucherie, colère et tendresse. On rit, on s’émeut, les mots sortent comme de subtiles caresses, c’est un univers feel-good sans affèteries , rendu sincère, poignant et doux. D’un drame annoncé on verse peu à peu dans une comédie romantique , séquencée par un « récitant » polymorphe qui tantôt annonce, tantôt commente . Il s’inscrit et se meut avec agilité et ironie dans le décor et ses ponctuations fines et drôles pimentent le récit. Joué par l’excellent Jérôme Schoff - nommé lui aussi pour le Molière du Second Rôle - il n’est pas sans nous rappeler par son profil hiératique et son ton compassé un certain …Jacques François ! Ne passez pas à côté de cette pépite si… délicate !
# écrit le 06/03/23


Théâtre musical: Fini la comédie : confidences à Dalida

-Un coming-out musical tendre
10/10

L’originalité de ce spectacle ,emprunt d’émotion et de tendresse , mais aussi de moments cocasses, tient au fait que Fred Faure, fan de Dalida, a choisi de faire son coming out sur fond de vinyles. La B.O. est donc signée… Dalida et elle vient illustrer chaque période de sa vie . De la chrysalide au papillon - acmé de sa révélation -, l’artiste se laisse « in-tuber » par tous les hits qu’il chante tout en narrant son parcours . Il y a chez lui une candeur, un émerveillement assez touchants, quelque chose de suranné, nostalgique et doux. Le podologue - c’est sa profession - a choisi de transformer sur scène son cabinet en cabaret. Le public est aux anges, qui reprend avec lui les succès de la diva aujourd’hui disparue mais bien vivante dans son cœur.
# écrit le 15/02/23


Comédie musicale: Flashdance, the musical

-Une course dans les années 80… à l’heure !
10/10

Ne pensez pas d’emblée à retrouver à la virgule près le film originel. Avec Philippe Hersen, comme dans Charlie et la Chocolaterie, l’œuvre est « adaptée », donc certains seront forcément déconcertés mais des tableaux comme Gloria, sensuels , esthétiques et performants sur le plan physique pour les danseurs devraient les rassurer. Comme l’audition d’Alex ou le croquignolet serveur rêvant de conquérir Broadway. C’est souvent décalé mais rythmé grâce à une efficace bande-son qui revisite , elle aussi, les années 80. Mention spéciale au ( ou à la) chorégraphe qui , d’un rappel à Stomp au début , au modern-jazz puis au hip-hop, fait évoluer les danseurs dans des figures de style variées et parfois éprouvantes physiquement.Chapeau ! La version française, vous l’aurez compris, est familiale, la mise en scène est soignée ( mélange de vidéos, plateaux tournants sur deux niveaux ce qui permet de sanctuariser certaines scènes). Ça bouge, ça chante, ça swingue. Et…si le public vient un peu aussi pour la prof de théâtre de la Starac’ - impeccable -, il vient surtout pour chanter, danser, faire corps avec Alex dans ce conte de fées moderne. La salle est comble, le public debout, les artistes ovationnés… la reprise est déjà signée pour Bobino. Pari réussi.
# écrit le 11/02/23


Seul(e) en Scène: Mehdi-Emmanuel Djaadi dans Coming out

-Émouvant et drôle ?? à la FOI(S)
10/10

Voilà un compte-rendu sincère , émouvant et… très amusant de la conversion d’un jeune musulman - Mehdi -Emmanuel Djaadi - au protestantisme puis au catholicisme qui , peu à peu prend l’allure d’un conte initiatique. On assiste , par la magie d’une gestuelle très étudiée - quelle souplesse ! - et une dextérité dans l’emploi des mots et des imitations , au parcours semé d’embûches d’un adolescent ( délinquance, deal, prison) qui eût pu connaître une véritable descente aux Enfers s’il n’avait fait les belles rencontres ( un pasteur, des moines , des comédiens , une famille catho…) qui vont donner un nouveau sens à sa vie. Mehdi apparaît comme un colosse fragile, curieux et inquiet , d’une intelligence et d’une humanité bouleversantes. Il semble se jouer de tout avec son éternel et large sourire , tout en gardant pédagogie -pas simple d’expliquer un tel parcours- et humour. Pour ce faire, il n’a pas son pareil pour utiliser les ressorts comiques ( imitations, interactivité avec le public) et il se meut avec agilité dans le bain du succès qu’il a construit et conquis depuis plus de trois ans avec Thibault Evrard , son co-auteur et metteur en scène , Pascal Guillaume, son producteur avisé et …Anne, son épouse. Tant de résilience, de compassion et d’humour font du récit « Coming out » un moment rare de réconciliation entre toutes les communautés ( religieuses, sexuelles, politiques…) Alors… Courez le voir ! Pépite !
# écrit le 07/02/23


Théâtre contemporain: Et si je n'avais jamais rencontré Jacques Higelin

-Un road-movie musical et poétique
10/10

Comment construire sa vie à partir d’un élément sonore déclencheur ? A savoir le disque d’un homme à la fois poète , troubadour, aussi passionné que passionnant par sa signature vocale et la puissance de ses textes. Avec Zoon et un décor minimaliste : quelques éléments épars d’une chambre d’adolescent, là où tout a commencé, le vieux tourne-disques, quelques microsillons, une guitare, des radios, des amplis, des fringues punk pour bien marquer la période et le ton , autant de supports sonores et visuels de ce road-movie à la gloire de son idole : le Grand Jacques. Ce pourrait être un tour de chant mais , grâce à la mise en scène précise de Guillaume Barbot qui apporte ces suppléments d’âme que sont la poésie et la nostalgie, on assiste plus à une déambulation parlée et chantée . Même Le tube « Champagne » , il le décline en poème , mettant ainsi en valeur la puissance des mots de ce dandy provocateur qu’était HiGelin. D’autres titres seront ou psalmodiés ou suggérés. Il y a tant à dire, tant à écouter chez HiGelin que Zoon préfère jouer la transmission par l’anecdote, les dons d’archives. C’est un passeur d’émotions, en quête de sens . Et il fait mouche puisque, par sa narration, il interroge aussi bien son fils que nous autres, son public. C’est qui, Jacques ? C’est quoi, Jacques ? lui demande le gamin. La réponse est dans cette jolie parenthèse poetico-musicale au Théâtre de Belleville qui réveillera de jolis souvenirs chez les initiés et donnera envie à la jeune génération de découvrir un poète -chanteur transcendé par un fan de quinze ans dans le film de sa vie qui rappelle aussi bien Truffaut que certains road-movies anglo-saxons. Zoon, par sa tendresse, sa gravité et ses airs faussement désabusés, fait aussi penser - parfois même physiquement - à un autre Grand : Alain Bashung !
# écrit le 04/02/23


Théâtre contemporain: Thomas joue ses perruques

-Thomas joue ses perruques : quel talent, quels toupets !
10/10

Dans le Gang des Postiches s’est glissé un pasticheur de génie qui « joue ses perruques », autrement dit leur donne vie comme sujet à part entière et non comme simple objet. D’ailleurs le spectacle pourrait même exister sans, tant le texte et le jeu sont convaincants. Thomas Poitevin est phénoménal, à l’instar d’une Valerie Lemercier quand elle a débarqué il y a deux décennies au Théâtre du Splendid avec son premier seule-en-scène. Dans sa galerie de portraits, composite à souhait, d’une justesse inouïe , il porte un regard à la fois tendre et cruel sur notre monde , il convoque aussi bien la balourdise d’un beauf au mariage de son frère gay que la sénescence tragi-comique d’un père au crépuscule de sa vie, le cadre flippé en stage de « virilisation » et la Responsable bobo-dépressive-genre -au-bout-de-sa vie d’une Scène nationale. Ce qui pourrait être « boutique » - écueil dans lequel Thomas a l’intelligence de ne jamais tomber - devient avec lui universel. Que nous soyons concernés ou pas, il nous cueille à tout moment par la puissance - le mot est faible - de son jeu comme de sa narration. C’est un spectacle très haut de gamme , d’une finesse et d’une drôlerie inouïes, qui n’a rien à voir avec de l’imitation, qui s’inscrit davantage dans la lignée d’un brillant Alex Lutz, allant même jusqu’à le dépasser dans l’audace, ce qui, pour un pasticheur, ne manque pas … de toupet ! A un poil près, je crierais au Génie !
# écrit le 04/02/23


Théâtre musical: Alain Bernard dans Piano Paradiso

-Il joue du piano… le public est debout !
10/10

Il a tout connu , Alain Bernard : le piano-bar, les croisières, l’accompagnement artistique - il a longtemps été le pianiste attitré de Smain… et était déjà plus drôle que lui- et puis un jour, il a pris son envol. Seul. Et là, il a fait mouche et conquis un large public. Tout seul. Comme un Grand. Car ce jovial jocrisse , s’il est un virtuose des notes , l’est aussi des mots. Il y a dans son « Piano Paradiso » - une histoire d’amour pour les musiques de films - de la pédagogie mâtinée d’humour. On apprend beaucoup et on rit allègrement. Comme je me plais à le dire et l’écrire depuis des décennies, c’est le Prof de musique rêvé. Il s’amuse et amuse, est facétieux en diable, il se régale et nous régale de ses bons mots d’esprit et même de ses imitations ( Jonasz, Becaud et le point d’orgue du spectacle : feue sa première professeure de piano). Avec sa bonne bouille ronde , il y a du Chabrol et du Blier en lui. Mais ne voyez pas en lui uniquement un amuseur… Ce faux dilettante qui semble jouer et se jouer de tout est en réalité un perfectionniste et son show, qui pourrait apparaître léger tant il est accessible à tous, est d’une grande rigueur. La trame est bien définie, le rythme soutenu. Dans la narration, on trouve pêle-mêle des souvenirs, de l’interactivité avec le public, un conte jubilatoire - la saga musicale et parlée sur les Rillettes Pelissier est un morceau d’anthologie !- mais aussi de grands moments d’émotion. A l’instar des grands clowns, Alain Bernard sait alterner rires et mélancolie avec poésie malice et charme. Saluons au passage la mise en scène précise et comme toujours élégante de Gil Galiot. Oui, vous l’aurez compris, quand Alain Bernard joue du piano, c’est peut-être un détail pour vous mais…le public est debout ! Standing ovation !
# écrit le 28/01/23


Danse: Los Guardiola : La Comédie du Tango

-Los Guardiola : Élégance et Virtuosité
10/10

Étoiles internationales, artistes récompensés dans le monde entier, Los Guardiola nous font l’honneur de débarquer à Paris dans cet écrin qu’est l’Essaion et nous proposent une partition qui, via la pantomime et la danse, revisite en sept tableaux les plus célèbres tangos. Avec une précision d’horloger,ils nous convient à un voyage onirico- poétique qui confine au merveilleux. Tout est léger , aérien, drôle et dramatique à la fois. Résultat d’un travail mené à la perfection. Ce théâtre dansé et sans paroles est un enchantement. Il est universel par les thèmes abordés et le choix d’une narration chorégraphiée et mutique. Ce qu’on retiendra, en sus de la virtuosité et de l’élégance de ce duo étincelant, c’est l’émotion provoquée dans le public, chez les grands comme chez les petits. Courez les voir ! Vous allez assister à un grand moment de grâce. Respect. Admiration.
# écrit le 27/01/23



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