André Canessa

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4 pages de résultats triés par
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Théâtre contemporain: Les frottements du coeur

-Un spectacle très fort
10/10

J'ai un rapport un peu particulier avec "Les frottements du coeur". Quand j'ai découvert ce texte, c'était la pleine période du COVID. J'étais au stade Vélodrome, transformé pour l'occasion en centre de vaccination géant, et j'attendais mon tour. Je cherche dans mon application Kindle un truc à lire en attendant et je tombe par hasard sur ce texte... et je reste accroché comme jamais devant le récit de cette fille qui lutte contre l'infection, qui endure des douleurs inhumaines, avec à la fois un courage et un humour qui forcent vraiment le respect. Dans la journée je dévore le livre... J'ai donc revu aujourd'hui ce spectacle que j'avais vu l'année dernière. Il y a une expression hyperbolique que je déteste assez, parce qu'elle traîne un peu partout, est employée à tous propos : " C'est une claque... je me suis pris une claque... ". Je déteste donc... sauf que, pour le coup, je ne peux pas faire autrement que de l'utiliser moi-même ici à propos de ce spectacle. Et quand je parle de claque, c'est plutôt le genre grosse baffe dans la gueule façon Lino Ventura ! Katia Ghanty réussit à mettre en scène ce récit, sans sombrer dans le pathos ou le misérabilisme (et pourtant il y aurait vraiment de quoi, au vu de tout ce qu'elle a traversé !...). C'est plein d'humour, plein d'humanité. Et l'on est sidéré de voir une telle énergie, un tel courage titanesque dans ce petit bout de femme qui doit peser 45 kg toute mouillée. C'est (autre formule passe-partout que je déteste) une vraie " leçon de vie ". Et la salle, debout au moment des applaudissements, est là pour témoigner de la force de ce spectacle...
# écrit le 23 Juillet


Théâtre classique: Richard III

-Un grand Richard III
9/10

J'avais déjà vu la pièce l'an dernier et, comme beaucoup de gens, je pense, je m'étais vite perdu au milieu de tous ces personnages dont on ne sait plus qui est qui et pour qui... mais ce n'est pas grave. Le principal est que le personnage de Richard III soit bien joué, ce qui, avec William Mesguich, est le cas : c'est vraiment un affreux, fourbe, cruel, sardonique, veule ; la mise en scène du même William Mesguich est également très réussie, et la distribution est excellente.
# écrit le 23 Juillet


Théâtre classique: Phèdre

-Une comédienne immense
10/10

Comme c'est la troisième année que la compagnie joue ce spectacle, et que c'est peut-être la dernière fois, je tenais à le revoir (pour la cinquième fois !). Avec le temps la pièce évolue, et en particulier la mise en scène de Laurent Domingos se fait plus sensuelle. Mais surtout je voulais à tout prix revoir Alexiane Torres dans le rôle titre ; elle aussi a évolué : elle était déjà grande, sublime... là, elle est IMMENSE ! Sa voix grave, la subtilité de son jeu, à la fois fragile et brutale, c'est d'une beauté à pleurer...
# écrit le 23 Juillet


Seul(e) en Scène: Montaigne, les essais

-Intelligent et néanmoins très abordable
10/10

Excellent spectacle, intelligent et néanmoins très abordable : quelqu'un qui ne connaîtrait pas Montaigne, même un enfant, comprendrait le texte. Il s'agit d'un montage, très bien fait, de passages des Essais, certains bien connus, d'autres moins : Hervé Briaud nous épargne toutefois le très/trop connu " Parce que c'était lui, parce que c'était moi ". La langue de Montaigne est " traduite ", mais sans jamais en enlever la saveur et la pensée piquante : ainsi par exemple la fameuse " librairie " où Montaigne passe ses journées est traduite dans le spectacle par ce qu'était une " librairie " au XVIe siècle, c'est-à-dire une " bibliothèque ". Très belle adaptation donc, très fidèle à l'esprit de Montaigne, " à sauts et à gambades ". Quant à la performance, Hervé Briaud est un acteur confirmé qui, justement, parvient à faire oublier qu'il est un acteur : c'est Montaigne lui-même qu'on a sous les yeux, avec sa bonhomie, son humanisme, sa modestie, son autodérision... un personnage très sympathique qui nous propose " une vie basse, et sans lustre : c'est tout un. On attache aussi bien toute la philosophie morale, à une vie populaire et privée, qu'à une vie de plus riche étoffe : chaque homme porte la forme entière, de l'humaine condition. "
# écrit le 23 Juillet


Théâtre contemporain: Blanche - L'odyssée d'une vie

-Spectacle déconseillé aux personnes allergiques
3/10

Le pitch : Aujourd'hui elle est... là ! Et vous aussi. Et c'est bien ! Blanche, pétillante et lumineuse, souhaite partager sa recette de vie. Elle vient pour cuisiner. De sa naissance à son dernier souffle, ses fantômes, ses souvenirs ressurgissent : son enfance, la ferme, ses amours, son émancipation... Dans l'ordre et le désordre de sa mémoire, bribes et morceaux de vie pour nous raconter une odyssée. La vie de Blanche. Le public, invité à ce joyeux banquet, est installé de part et d'autre d'une grande table, dans un espace bifrontal. Miroir aux reflets multiples, au-delà du thème de la famille, la pièce tourne autour de plusieurs autres sujets : la mémoire, la vieillesse, l'amour, la transmission, la mort, l'accompagnement, la ruralité, l'émancipation. Je recopie ici le texte de présentation... étant donné que j'aurais bien du mal à dire de quoi parle le spectacle... La scénographie et les costumes ne sont pas inintéressants : trois personnages sur quatre sont entièrement recouvert de farine, et l'action se passe sur la table d'une cuisine. Mais je suis sorti avant la fin : outre que je n'entrais pas du tout dans le spectacle, entre la poussière de farine, l'odeur d'huile chaude, les plumes de duvet volant partout et les fumigènes, j'étais à deux doigts de suffoquer. J'ai rarement vu un spectacle qui agresse autant le public physiquement...
# écrit le 23 Juillet


Théâtre contemporain: Théâtre à la carte

-Un spectacle fort sympathique, sur une idée originale
10/10

Le pitch : Le concept est simple : une carte digne d'un grand restaurant et le spectateur choisit son propre menu théâtral parmi une déclinaison d'entrées classiques, de plats burlesques et de desserts contemporains, sans oublier menu enfants et autres mets inattendus... Au total, un menu théâtral gastronomique en 6 services, avec une sélection d'auteurs cultes et de textes incontournables à la carte, le tout dans une ambiance de bistrot authentique et élégant où le service est au moins à la hauteur des plats proposés, pour ainsi offrir la plus gourmande des dégustations ! 1 Menu 3 Comédiens 22 Scènes 49 Personnages 162 Combinaisons possibles Un spectacle fort sympathique, sur une idée originale. Une fois que les spectateurs ont choisi ce qu'ils veulent déguster, il reste une trentaine de secondes aux comédiens pour se préparer... ce qui demande une certaine organisation ! A côté de scènes classiques très connues, j'ai même découvert des choses que je ne connaissais pas. Comédiens jeunes et dynamiques, dans un lieu nouveau cette année : la cour derrière le théâtre du Roi René. C'est plein à craquer (j'ai acheté la dernière place qu'il restait).
# écrit le 23 Juillet


Mimes, Marionnettes pour Adultes: Attaché par l'herbe

-Sympathique et gentillet
6/10

Spectacle d'ombres et de marionnettes. Le pitch : L'histoire d'un moine nu, d'un empereur, d'un général et d'un éléphant sur la vie, la mort et les insectes... C'est sympathique et gentillet, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard... Dombrovská Pavla et Vémola Luděk ont un accent tchèque à couper au couteau qui fait que parfois on ne comprend pas tout. La connaissance du français est assez approximative aussi : tous les passés simples sont en –a : " je parla, j'écouta... ", ce qui est rigolo.
# écrit le 23 Juillet


Seul(e) en Scène: Jacques de Bascher

-Une pièce sur un homme qui ne fut rien...
7/10

L'évocation du gigolo de Karl Lagerfeld et amant d'Yves Saint-Laurent, Jacques de Bascher. Le comédien Gabriel Marc est tout à fait excellent, mais j'ai franchement eu beaucoup de mal à m'intéresser à ce dandy arrogant et fat, sommet de superficialité et de snobisme, qui ne vit que dans l'apparence et l'image qu'il va laisser de lui à la postérité. Qu'a-t-il fait de sa vie exactement qui mérite qu'on se souvienne de lui ? Il a baisé avec Karl Lagerfeld et Yves Saint-Laurent, et de nombreux autres... Un RIEN qui s'étonne au moment de mourir de ne RIEN laisser derrière lui...
# écrit le 23 Juillet


Comédie: Le mardi à Monoprix

-Un spectacle sensible sur la différence
10/10

Le pitch : Chaque mardi, depuis quelques temps, Marie-Pierre vient s'occuper de son père veuf, dans le quartier où elle a grandi. Elle passe la journée avec lui, fait son ménage et son repassage. Le mardi, Marie-Pierre et son père, vont à Monoprix. Ils prennent de quoi nourrir le père jusqu'au mardi suivant. On les connaît ici. On les regarde. On regarde Marie-Pierre surtout. Tous les yeux sont tournés vers elle quand elle fait les courses avec son père. C'est que Marie-Pierre, avant, s'appelait Jean-Pierre... Un spectacle sensible sur la différence, le regard des autres, la souffrance et la délivrance d'être enfin ce qu'on est au plus profond de soi. Ceux qui connaissent un peu la question savent qu'on ne " choisit " pas de changer de genre : ce n'est pas un caprice, c'est une épreuve douloureuse et difficile. Thierry de Pina qui joue ce seul(e) en scène a l'intelligence de ne pas en faire trop, ni de tomber dans la caricature ou le militantisme, mais de rendre compte de ce que c'est de nos jours d'oser se montrer " telle qu'elle ". A noter (excusez du peu) que les costumes sont de Jean-Paul Gaultier. Thierry de Pina, à la fin du spectacle, nous apprend que ce spectacle, qu'on pourrait croire destiné à un public averti, tourne en fait beaucoup dans les collèges et les lycées, où il trouve une écoute dont on ne se serait peut-être pas douté.
# écrit le 23 Juillet


Théâtre contemporain: Antigone

-Magnifique
10/10

Dieu sait si je suis pointilleux dès qu'on touche à une oeuvre grecque... mais ce spectacle est une franche réussite ! On peut même dire que tout est parfait. Les costumes sont modernes, et c'est un guitariste électrique qui assure la musique en live ; ce genre de truc a tendance à me hérisser, sauf qu'ici cela fait sens, Créon est le modèle intemporel du despote plein de démesure, qui ne veut rien entendre (ça m'a fait penser à un président actuel). Le prologue explique très clairement l'argument mythologique, il est dit par le coryphée (magistralement interprété par Romain Arnaud-Kneisky, au phrasé et à la voix envoûtants). Le rôle d'Antigone semble avoir été écrit pour Hoël Le Corre dont le troublant physique androgyne correspond bien à cette jeune fille virile qui ne veut plus se cantonner au rôle effacé des femmes dans la Grèce antique. Les autres comédiens sont excellents, chacun dans sa partition (Yann Guchereau assumant à la fois le rôle pathétique d'Hémon et celui comique du garde). Le guitariste sait se faire discret, sans effets techniques faciles, si bien qu'on oublie qu'il ne s'agit pas d'une bande son. Et la mise en scène de François Ha Van, quelque moderne qu'elle soit, vient rafraîchir ce vieux mythe sans sombrer dans les anachronismes ridicules.
# écrit le 23 Juillet



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