Ses critiques -À l'artiste, à l'inconnu de Mouans-Sartoux, à tous les "même-pas-mal" de l'amour 10/10 Derrière cette heure et demie de drôlerie réussie, de scansion divertissante sur un joyeux célibat, on ne peut s'empêcher de percevoir la tragédie Joany, que l'artiste, clown partiellement consolable s'il en est, semble panser par des ouvertures de rideaux indemnitaires. Enhardi par la témérité exemplaire de Mickaël, guidé par la même spontanéité, la même fraîcheur cristalline, tu t'es risqué au même péril, t'abandonnant sans délai à l'arbitraire d'un tribunal féminin inconnu. Ainsi, émergeant de l'entropique divorce des sièges d'avec leurs spectateurs, tu as saisi le plus estimable des courages, t'es présenté à la barre de mes yeux. A la gravité décisive de ton invite, je t'ai opposé quelques mots maladroits et réflexes. Vrais cependant. Et tu as disparu à jamais. Emporté par l'obscurité venteuse de ce soir d'avril. A l'ombre métabolisée au large, dans l'océan aigre-doux des amours mort-nées. Aux Mickaels et Mickaellas, à toi l'inconnu de Mouans-Sartoux, à tous les cascadeurs du coeur, les kamikazes de l'amour, je voudrais rendre un hommage mérité, en ce qu'ils restituent à ce réel dévitalisé, une grâce que le quidam pense irréversiblement oxydée. Merci à l'artiste qui, au décours des rires venus défroisser nos têtes soucieuses, a autorisé cette minute d'éternité précieuse. Merci à toi, l'Inconnu, dont l'élan m'honore encore. # écrit le 21/04/22
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