Morpheus

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Théâtre contemporain: Le Jour des meurtres dans l'histoire d'Hamlet

-Que s'est-il passé ?
J'aurai au moins pris connaissance de ce texte de Koltès, en fait juste son existence . Tout est incompréhensible dans cette présentation que j'ai bien de mal à qualifier de spectacle. Quel était le parti pris de la mise en scène ? Je n'ose penser à une incompréhension totale du thème. En tout cas, il y a eu un parti pris. Mais lequel ? Je n'oserais employer le qualificatif "grotesque" à la définition si souvent galvaudée. En effet "grotesque" est un élément essentiel de l'art d'après Victor Hugo, ou le rire ultime d'après Baudelaire. Un exercice de funambule en équilibre fragile, oscillant entre tragédie et comédie. Rien à voir avec le grossier, le ridicule ou le vulgaire. Mais quel est l'élément essentiel sur une scène ? Le metteur en scène ou le comédien ? À mon avis le comédien. Est-ce que le metteur en scène est aussi directeur d'acteur ? Pour de nombreux spectacles, dont celui-ci, de toute évidence non. Qu'en est-il du public ? Est-il uniquement là pour regarder, essayer de comprendre ou même de se raccrocher à ses propres connaissances, afin de tenir jusqu'au noir final? Si le théâtre en soi est un lieu de conventions et d'illusions, celà concerne avant tout les règles qu'acceptent les spectateurs. Alors pourquoi les comédiens croient que ces règles sont aussi les leurs ? Pourquoi les comédiens se pensent autorisés à être faux ? Faux dans leurs interprétations, leurs émotions. Il ne s'agit pas, pour l'acteur et le metteur en scène, d'avoir la prétention d'avoir tout compris du personnage et de l'auteur, ou d'en avoir défini leurs psychologies. Car cette psychologie d'un personnage fictif, d'encre et de papier, arrive un peu tard, surtout quand l'auteur est mort. N'est-ce pas plutôt pour l'acteur d'affronter sa propre psychologie au développement du personnage ? Ne pas confondre psychologie et analyse de texte. Quant à l'incarnation, elle est possible à la condition que le comédien veuille bien se confronter à pas propres émotions, et ait la force de les transcrire, de les révéler artistiquement et ne pas tomber dans la démonstration. Hamlet, personnage mythique du répertoire théâtral, ne peut être réduit à l'hystérie, à la démence. Et la même démence être réduite à la non maîtrise de l'espace, du jeu, de l'interprétation, du corps. Le risque en est la caricature, la réduction du personnage, un jeu linéaire, sans nuance, sans chair, de premier degré, insupportable et illisible pour un public, spectateur floué de ce rêve, cette fiction qu' est le théâtre. Non, pour l'acteur le fou n'est pas fou, le "méchant" n'est pas méchant. Ce n'est pas la fonction de l'acteur de critiquer ou de juger son personnage. Toute la difficulté de son travail est de montrer toute l'humanité de son personnage, de le défendre, jusqu'au désespoir comme un avocat. C'est au public d'en juger l'action et les conséquences des actes du personnage. Sinon, comment pourrait-il y avoir catharsis ? Urgence de remettre la direction d'acteur au centre de la scène, oui, si le théâtre veut encore faire son oeuvre. Ce spectacle est impossible à noter. Le titre de comédien ne fait pas le comédien. Croire que l'on a compris le personnage, est réducteur. On ne comprend souvent que ce que l'on est capable de comprendre. Mais le théâtre est un mystère, alors ne le rendons pas commun, ni vulgaire. Jouer juste n'a rien à voir avec le réalisme, En revanche jouer faux est un réalisme affligeant.
# écrit le 13/01/22 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: Tartuffe

-Tartufferie
Désolé pour le metteur en scène. Mais un comédien, auquel il a fait confiance et offert le rôle titre, ne sachant ni son texte et apparemment n'ayant rien compris au rôle, n'a pas sa place sur scène. Que cherche à faire cette personne ? J'espère qu'il ne s'agit pas d'une erreur de lecture du metteur en scène, et que ce fâcheux contresens est de la responsabilité seule du... ai du mal à le nommer ainsi... comédien. Un tartuffe certes, mais n'est pas Tartuffe qui veut. Molière attire le public, mais personnellement je préférerais que ce soit le travail des comédiens qui m'attire et "service d'autrui n'est pas un héritage". Rendre hommage à Molière en trahissant son écriture et sa dénonciation des faux dévôts, c'est un tour de force. Peut-être que ce comédien tartuffe a quelque appréhension à affronter la duperie du personnage. A-t'il peur pour son âme, lui-même, et de se confronter à sa propre tartufferie, jusqu'à donner l'impression que Tartuffe est amoureux ? Alors avant de parler d'incarcération, il vaut mieux commencer à se questionner sur la quantité de chair et d'âme que l'on est prêt à offrir au personnage. Si au minimum le texte avait été lu. Il ne suffit pas de lire et débiter des mots au kilomètre, encore faut-il savoir le faire. Même ce service minimum n'a pas été fait. Désolé qu'un comédien focalise ma critique, mais c'est un travail d'équipe.
# écrit le 28/02/22


Théâtre contemporain: Oncle Vania

-Moyen
6/10

Que sont devenus les personnages de Oncle Vania et du docteur Astrov? Mais surtout Astrov ? Transformé en être méprisant, sarcastique désabusé, manipulateur. L'impression que le comédien s'est trompé de pièce ou de personnage. Et qui plus est, que l'acteur joue tout seul, et ne comprend absolument rien au texte qu'il dit. N'aimer plus ses clients ne veut pas dire les mépriser. Les contresens entre texte et interprétation sont légions. Ne pas vouloir jouer le texte ou "sur" le texte, ne veut pas dire faire du contresens. Il est temps de revenir un peu aux fondamentaux, et pour paraphraser Saint Philippe Neri " Si vous tenez à tout prix à tomber dans l'exagération, exagérez en vous montrant particulièrement doux, patient, humble et aimable, alors tout ira bien ! ". Ne pas tomber dans le piège de la zone de confort, pour l'acteur. Oui Tchekhov est un grand dramaturge, mais ce n'est pas suffisant pour juger du travail de l'acteur. En revanche les comédiennes sont magnifiques. Alors Messieurs, réveillez-vous. Peut-être vous dispersez-vous trop. Trop de personnages pour en faire un bien ?
# écrit le 06/02/22


Théâtre contemporain: Les Profs en scène

-Où sont les profs ?
4/10

Bonne idée de présenter des profs, mis au défit par leurs élèves, devant interpréter sur scène des extraits de pièces de théâtre. Mais... il faut choisir. Ne pas oublier que ce sont des professeurs qui jouent, donc, dans cet exercice des comédiens interprétant des profs qui interprètent des personnages. Hormis l'extrait de Tchekhov, interprété avec brio, le reste n'est vraiment pas à la hauteur du défi. Résultat, l'impression d'assister à un jeu de massacre. Un Perdican joué, à s'y méprendre, par un comédien amateur. Un Cyrano qui aurait été mieux servi par n'importe qui dans le public... En espérant que ce spectacle soit retravaillé sérieusement. Il me semble parfois que le métier d'acteur est mal traité.
# écrit le 01/02/22




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