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One man show: Sebastien Bizzotto dans Highway to elles

-Spontané
L'on arrive dans cette petite salle chaleureuse par une porte qui donne directement sur la rue, les bruits de voitures, une moto qui pétarade, les cris intempestifs de quelques piétons accompagnent les spectateurs, un peu surpris de se trouver si proches de la scène. Si vous arrivez en retard comme moi, vous aurez la chance d'être intégré au spectacle (au moins la prochaine fois, vous n'arriverez plus en retard, ou alors ce sera exprès, parce que vous avez goûté l'expérience!). Sébastien Bizzotto démarre tout doucement en se chauffant autant qu'il chauffe la salle, avant de lancer véritablement le spectacle. S'en suit une série de sketches, tranches de vie mettant en scène un père divorcé draguant pitoyablement sa baby-sitter avant de réinventer les contes de fée pour sa fille ; un prof de français scandant Le Cid de Corneille sur du hip-hop devant une classe de collégiens qui ne connaît que le chanteur rwandais (le meilleur passage!) ; ou encore une satire du corbeau à la française qui dénonce son voisinage auprès du FISC pour arrondir ses fins de mois. Même si certaines pitreries sont mieux maîtrisées que d'autres, le public est hilare. Sébastien Bizzotto a la fraîcheur et la modestie de ceux qui montent sur scène sans être sûrs d'avoir déjà tout gagné. Il emporte son public par petites touches en distribuant à chacun son lot de souvenirs. Une heure passée sans que l'on s'en aperçoive. Artiste à suivre.
# écrit le 30/10/07