Théâtre de l'absurde: Vernissage

-catou
Trois acteurs formidables, jeunes, talentueux et personnels. Jeu très contrasté entre d'une part un couple exubérant, jouant l'expressivité et un 3ème personnage dont le jeu est uniquement intérieur. Etonnant.. Dans sa rencontre avec ce couple bourgeois et borné, Ferdinand nous fait ressentir tous les états dans lesquels nous pouvons nous trouver face à ce que nous ressentons comme étant une différence entre soi et les autres: étonnement, perplexité, amusement, désagrément... et puis pour terminer la violence et l'intense douleur que provoque cette violence. En tant que spectateur, on ne peut que s'identifier à ce brave Ferdinand qui débarque en enfer et dont le rôle se borne uniquement à celui de faire valoir à un couple tordu et mortifère; mais chemin faisant, on ne peut que s'identifier à ce brave Ferdinand qui débarque en enfer et dont le rôle se borne uniquement à celui de faire valoir à un couple tordu et mortifère; mais chemin faisant, nous nous souvenons quand même que nous aussi nous avons déjà été non seulement Ferdinand, mais aussi, et il y a très longtemps bien sûr, Michael et sa femme.... Le suspense est total. C'est presqu'une sorte de "Who's afraid of Virginia Woolf"
# écrit le 29/04/08