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Comédie dramatique: Jean Harlow contre Billy the Kid

-l'amour comme un poème rock
" Mesdames et messieurs pour Jean Harlow... veuillez vous approcher ! " Une porte s'ouvre... Le son velouté d'une guitare électrique nous accueille... fauteuils velours rouges... troisième rang... oui c'est pas mal... pas trop près pas trop loin. Un homme est là sur le côté de la scène...c'est lui qui joue !!! tête baissée sur sa Gibson ! au fond des images défilent , voies ferrées... Paysages à la Wim Wenders...bleutés... magiques... Le chahut des spectateurs s'installant s'estompe en même temps que la lumière... Deux jets lumineux éclairent deux micros à gauche et à droite de la scène. Une femme en robe d'or, magnifiquement plantureuse, arrive avec un déhanché chavirant. Elle se place à hauteur du micro de droite. La suivant d'un regard de voyou, un homme à chemise blanche se place devant le micro de gauche...il semble revenir d'une baston, pan de chemise dépassant du pantalon, manche déchirée. Ils se toisent un moment et c'est parti... La guitare ponctue et accompagne les dialogues... quelques silences riches de sens ... des regards qui parlent... des déplacements ondulés pour la belle... des gestes vifs et agressifs pour le mauvais garçon. ... Les mots fusent ne s'embarrassant pas de bien-séance... c'est du parlé vrai... de la mise en danger qui fait du bien à entendre dans notre société assoupie de complaisances molles et de fausses pudeurs. Le gardien du temple (le guitariste), discret par sa présence physique, donne le rythme du jeu ... Il transcende les voix... Un moment, absolument génial, une dispute entre Jean Harlow et Billy the kid, la guitare s'approche et joue au milieu des deux acteurs. les 3 "s' invectivent " en même temps... dans un " brouhaha mélodieux " c'est absolument jouissif !!!! On jubile... on s'identifie : je suis elle ... non là je suis lui... mais lui devient elle aussi... et elle... on s'égare, on est emporté...exactement comme dans ces moments de grâce où c'est notre coeur qui pige avant notre tête ! L'amour, la peur de l'amour, la peur du lien, soeur de la peur du non-lien ;-) Se relier puis se lier et se délier... toute la passion, toutes les passions qui nous rappellent salutairement que nous sommes des êtres Vivants !
# écrit le 28/08/08