11 septembre 2001. New York. Israël Horovitz entend l'avion qui percutera le World Trade Center passer au-dessus de sa maison.

Monologue autobiographique, "Trois Semaines après le paradis" crie les angoisses et la colère de l'auteur dans l'attente des nouvelles de son fils : un récit viscéral et sans complaisance pour l'Amérique de George W.Bush.
Comment survivre à la terreur abjecte ?
Quelle image garder des disparus, devenus des héros à leur insu ?
C'est aussi le thème de "John a disparu", qui questionne les conventions visant à idéaliser les morts et à protéger nos enfants de la vérité. Mais qui, de la mère ou de la fille, protège l'autre ?
Avec quel fantôme de John décident-elles de vivre ?

La sobriété de la mise en scène de Christine Soldevila rend d'autant plus intense l'écriture incisive d'Israël Horovitz dans ces pièces courtes, réunies et adaptées par la Compagnie séditieuse. Le spectateur suit les personnages à travers le jeu réaliste et nuancé des trois comédiennes. Intimiste et politique, Horovitz 9/11 nous tient en haleine.
Un spectacle prenant, dont l'humour n'est pas exclu en dépit de la gravité du sujet.