Voici un homme et sa peine incompressible. Il nous emmène dans son pays, l'amère patrie où il n'est plus retourné. Un premier gardien l'interpelle aux portes du jardin, c'est le doux Jésus sur sa croix. Il connaît alors qu'il est Ulysse, l'éternel voyageur cosmopolite. Il entre enfin au jardin, met l'ancêtre en terre, s'enfuit dans la grande montagne, sa douleur au ventre, quitte se vie, disparaît.

Et voici que de l'autre côté de la mort, il le voit le pays, ce jardin de son père, la géographie vivante de sa naissance. C'est un texte de deuil. Un long cri du mal en moi. Ce sont des vers de huit et de neuf, des masculins et des féminins qui se cherchent et parfois se trouvent.