-L'invention d'un rapport corps et texte Le verbe est porté haut tandis que le corps s'amuse et joue, le reçoit par accident, désigne froidement ce qui le concerne ou entre en résonance. Des émotions articulées par une gestuelles précises, une philosophie chorégraphiée selon des rituels rigoureux interrompus de fantaisies. # écrit le 02/04/23 -Sexe frénétique 2/10 Manifestement cette proposition artistique s'adresse à un public averti dont je ne fais pas parti. J'avoue avoir été choquée et heurtée. # écrit le 23/03/23 -Fascinant ! 10/10 HOLE fascine en effet mais plus que le spectacle c'est l'artiste elle-même qui est tout à fait fascinante. Etcha Dvornik joue de son corps et de ses mots allant jusqu'au bout de la création artistique. Hole mêle de façon unique danse et interprétation théâtrale . Un spectacle d'une grande originalité destiné aux amateurs de création contemporaine ... mais que les néophytes apprécieront certainement eux-aussi. Peu de spectacles de ce type sont programmés à Paris donc à voir absolument ! # écrit le 14/03/23 -Affligeant 1/10 Désolée pour l'actrice mais j'ai trouvé cette exhibition bien pitoyable. # écrit le 04/03/23 -un défi 9/10 Ce spectacle exige réflexion, et je le recommande comme défi critique et anthropologique ! Défi d'endurance aussi ; non qu'il soit trop long... mais la sexualité y est débordante, basée sur un texte très fort de Jean-Philippe Domecq, avec des dessins à lui projetés en fond de scène, dans une mise en scène sobre et parfaitement à propos. La pornographie est une affaire divine basée sur la pénétration, et tous ses avatars, et c'est bien sur les trous que se fixe le regard pornographique (et le texte et les dessins de Jean-Philippe Domecq.) Etcha Dvornik le fait par la parole. Le sexe qu'elle nous présente sur scène y est symbolique - comme, par exemple, lorsqu'elle dénude ses seins et les plonge dans une bassine de sperme. Et c'est très juste.Le corps d'Etcha Dvornik est le corps d'une Aphrodite porneia. Elle a une surcharge magnifique de comédienne, son élocution avait une cadence de barde féminin, détachée et saupoudrée d'ironie salée - envers le public, pris à témoin très directement - signe de grande personnalité, voire de sagesse... Pas loin d'une sacerd'hotesse d'Aphrodite...En incluant en plus la complexité du fait que ce sont les paroles d'un homme auxquelles elle prête sa voix. # écrit le 26/02/23 -Envoûtant 10/10 Encore une fois Etcha Dvornic nous transporte dans son univers atypique, hors norme, en dehors des sentiers battus. Elle nous déplace, nous interroge, nous bouscule en douceur. Voir son travail est une expérience. Et cette expérience continue de voyager au delà. Elle laisse une trace indélébile en nous. C'est de l'orde de l'innommable. Son travail ne s'explique, il se vit. Bravo Etcha. # écrit le 10/02/23 -Une soirée magique J'ai vu la dernière création d'Etcha Dvornik ou plutôt j'ai assisté à sa cérémonie. "Hole/Trou" d'après le livre de jouissances de J-P Domecq. Une maîtresse qui danse, qui adresse les mots de l'oeuvre, qu'elle mêle très subtilement à ces propres écrits poétiques de femmes. Cette pièce polymorphe parle de vie, de mort, de vie, de sexualité, de mort, de volupté, de vie encore. Sans fards. Et pourtant la danseuse-diseuse est très fardée. Et son maquillage, ses propos, ses attitudes parfois forment une outrance délicate. Il y a du crade dans les mots, dans les situations, mais du crade que le corps d'Etcha hybride de grâce et de pudeur. Rien n'est grossier ou familier. Je me suis sentie de passage dans un étrange espace où la sexualité se dit mais où rien n'est intrusif. J'ai pu être légèrement déviée de mon axe mais pas déséquilibrée. Car Etcha nous rattrape toujours avec une sorte de voix et de gestes de brume, une brume de l'Est. J'ai dégusté. Il n'y a pas vraiment de début, ni de fin. Ça a dû commencer avant mon arrivée et ça s'est peut-être poursuivi après. J'ai croisé une espèce de pythie et sa prophétie m'a séduite. C'est très rare ce genre de spectacle et d'expérience. Une danseuse, une femme à la puissance ancienne comme les anciennes chamanes, qui n'a pas un corps assigné, conforme, assujetti. Mais qui a un corps de femme sauvage et audacieuse. Elle est libre, et non prescriptive. Elle est, sans se fabriquer. Et elle unique. Elle ne demande à personne de lui ressembler et ne juge personne en retour. J'ai beaucoup aimé - dans sa bouche trop maquillée et vive et avec son accent si séduisant - ses mots à elle et le texte de Domecq. Bravo Etcha. Pour ce qu'on aime et ce qu'on aime pas. Après tout, la Pythie dit tout... 😊 # écrit le 05/02/23 -Une création insolite et envoûtante 10/10 Par une approche énigmatique et conceptuelle, Etcha Dvornick évoque l'extase charnelle avec sensibilité et mysticisme. Une jolie création insolite et envoûtante à découvrir. # écrit le 04/02/23 -un éternel retour de l'interdit 10/10 Danseuse-chorégraphe et comédienne parturiente accouchée de l'imaginaire de Georges Bataille, cette artiste est unique en son genre et s'inscrit dans une tradition de la mise en lumière de l'obscure humain. Elle a repris le flambeau rimbaldien du voleur de feu, ainsi que l'envers retourné d'un verset biblique. Ce qu'il y a de plus primitif, toutes les puissances souterraines et pourtant luisantes du vivant sont exhibées sans vergogne dans la vérité d'un rite animaliste du corps sauvage, magique et mystérieux sous un faisceau d'éclairement. Cette fois_ci, son incantation de sorcière et de muse aux trois grâces, s'élance cambrée et met à nu un texte puissamment érotique et violent, un plaidoyer du plaisir comme seule issue possible à notre âcre et tragique destinée. Seuls ceux qui auront joui auront fait l'apprentissage initiatique du Paradis sur terre promise et le mériteront. Nos sens endiablés seuls sont à-mêmes de tutoyer nos dieux, à la manière des prophète païens, et l'art seul est leur langage sacré et sacrilège. Etcha Dvornik leur prête cet art défendu farouchement dans une déflagration d'exigence et une limpide, inépuisable, et incandescente audace. La papesse convoque devant l'éternité du néant, le concile d'un clergé de la chair qui cherche dans l'espace de la scène, dans l'anéantissement de sa déchéance, sa délivrance. Son corps dansant l'âpre liberté se fait torche en saccades dans lequel crépite un hymne de sensualité vorace consumée par la catharsis de l'acte scénique dans une débauche débridée qui invente une lubricité de cérémonial sacré en mouvement comme le rachat sacrificiel d'un pêché originel dans lequel notre âme déchue se refait une beauté contre la damnation de l'ennui, tel un écho consolateur aux lamentations d'Anna Karina projetées au début du spectacle. # écrit le 04/02/23 -Une création pleine de promesses. 7/10 Toujours aussi généreux et séduisants, le corps et la voix de Etcha Dvornick retentissent, jubilent, s'interrogent, se livrent. A' la suite de La Passe imaginaire, son précèdent spectacle, entre force et fragilité, dans un vertige de vivre et de créer, Etcha est face à nous, entière, courageuse. Une création à ses débuts pleine de promesses. # écrit le 17/01/23 # ce symbole signifie "signaler au modérateur" Vous aussi, donnez votre avis: |