S'emparant du mythe d'Ulysse dans son ultime opéra, Luigi Dallapiccola concluait : " Et peut-être pour celui qui sait lire ou qui sait écouter, dans le dernier vers de cet opéra, j'essaie d'expliquer ma vie. (...) Ulysse, après avoir tellement voyagé, tellement pensé, tellement aimé...à la fin découvre Dieu... "
Véritable père de la musique italienne dans la seconde moitié du XXe siècle, Luigi Dallapiccola ne cessa jamais de réfléchir sur les grandes questions de l'existence. Ainsi, ses Deux pièces pour orchestre sont-elles inspirées par des fresques de Piero della Francesca : tout d'abord le cortège de la Reine de Saba, en visite chez le Roi Salomon, puis la bataille opposant Eraclius et Cosroe, Roi de Perse. Couleur blanche pour la sarabande, rouge sang pour la fanfare et la fugue : un retour aux sources de la culture chrétienne que l'on ne peut négliger si l'on veut comprendre la façon dont les nouveaux modes musicaux d'expression (le dodécaphonisme notamment) s'inscrivent dans des formes plus anciennes.


Lever de rideau: direction Alain Jaillet, Jeunes musiciens de l'école de musique de Guyancourt (6 flûtes traversières et 7 clarinettes),Gualtiero Dazzi Augenblick, un instant de Bráhmâ
Concert symphonique: direction Kaspar Zehnder, Violoncelles Jérôme Pernoo, Raphaël Chrétien, Soprano Valentina Coladonato Violon Francesco D'Orazio Orchestre National d'Île de France Concert présenté par Jean-Pierre Derrien et enregistré par France Musique(diffusion le 24 mai 2010)
Programme : Jacopo Baboni Schilingi Anima-Phoenix (Création), Luigi Dallapiccola Due Pezzi, Piotr Moss Passions, concerto pour deux violoncelles (Création), Ivan Fedele En Archè (Création française).