Alors ils arrêtèrent la mer

Postés aux deux bouts de la lorgnette, enfants et " petits-vieux " contemplent l'existence.
Innocents d'un côté, vite oublieux de l'autre : ne sont- ils pas tous doués de la même aptitude à habiter le présent ? Aux deux bouts de la lorgnette se tiennent des êtres inutiles, pas performants, pas formatés.
C'est leur chance : celle d'apprendre à se connaitre, celle de partager une vision inédite des choses.

Pour cette nouvelle variation sur le thème du " vieillir comme apprentissage de la méditation ", Sylvie Baillon, metteuse en scène de la compagnie Ches Panses Vertes a passé commande à l'écrivain Valérie Deronzier.
Ensemble, elles inviteront une compagnie d'enfants et de vieux à unir leurs maigres forces pour entendre les mouches voler, se défier à la course sur leurs jambes fragiles, rire et crier plus fort que les autres...

Et leurs regards, orientés par la seule urgence de l'instant, parviendront peut-être à suspendre le temps.
Et leurs regards, chargés d'une énergie mystérieuse, sauront soudain arrêter la mer, sans faire cesser pour autant le clapotis des vagues... A force de contemplation, décalée pour les uns, chargée de mémoire pour les autres, ils nous découvrent un point de vue, inutile bien sûr, et pour cela même essentiel !