Dans Dans la joie et la bonne humeur ou comment Bruno a cultivé un hélicobactère pylori, il s'agit d'entraîner le spectateur dans une spirale de mots, de dialogues vifs et de scènes courtes, il s'agit de lui faire croire jusqu'au bout qu'il est en train d'assister à une "bonne" comédie, bien écrite parce que bien "enlevée", avec des répliques "bien trouvées".
Il faut faire croire au sitcom, à l'émission de variétés presque. Aux plateaux et costumes des séries télé. Il faut jouer avec cette illusion, s'amuser des effets produits tout en sachant qu'on amène le spectateur vers le sordide, le drame, le cynisme.

"Trente deux tableaux. Deux minutes environ par tableau. Ca fait soixante quatre minutes. Soixante quatre minutes on va dire que c'est le temps moyen passé par un directeur des ressources humaines pour décider du sort d'un employé(rédaction de la lettre de licenciement comprise). Vingt deux parcours d'acteurs (employés) personnages comme vingt deux suicides potentiels. Dans la joie et la bonne humeur (ou comment Bruno a cultivé un heliobacter pylori) est une comédie où j'espère les spectateurs (employés) lecteurs riront un fusil en bandouillière".

Sylvain Levey

"Je ne sais pas si c'est l'aboutissement d'une rencontre, ou le départ d'une collaboration plus fructueuse encore avec Sylvain Levey, mais ce que je sais, c'est que je reçois son texte comme un cadeau pour ma compagnie. Son écriture vive et tranchante touche. Sylvain a cette façon de dire des choses graves avec une "légèreté" qui fait mouche. J'ai souvent ri en lisant sa pièce, de ce rire qui devient une heureuse insurrection contre l'hypocrisie de certains pouvoirs, de ce rire qui réveille et nous sort du somnambulisme".

Pierre Vincent