Au hasard des saisons, dans l'Amérique de la grande dépression, il est rare que deux journaliers fassent équipe dans les ranchs de Californie.
Pourtant, unis par le hasard, George et Lennie ont besoin l'un de l'autre pour croire à un avenir idéalisé.
Le premier, protège le second, un géant à la cervelle d'enfant qui ne connaît pas sa force et lui raconte sans fin l'histoire de leur projet : devenir propriétaires d'un lopin de terre qui leur rendrait enfin la liberté de vivre.
Le second n'a qu'une obsession : s'occuper des lapins au pelage si doux...
Dès leur arrivée dans ce nouveau ranch, se dresse le décor du drame à venir : un curieux couple de jeunes mariés.
Lui, Curley, le fils du patron, champion de boxe, et querelleur invétéré.
Elle, une midinette vulgaire qui rêve d'un destin d'artiste en passant son temps à aguicher les journaliers.

Toute la petite communauté des ouvriers agricoles du ranch va vivre les 3 derniers jours de Lennie sous le regard indifférent de la Nature. Le rêve sera un échec mais l'espoir aura éclairé un moment l'âme des rêveurs.

La mise en scène se veut fidèle à l'oeuvre : raconter, sans jugement et sans entrer dans la psychologie des personnages, une tranche de vie, presque une anecdote du quotidien ; c'est un fait divers ni plus, ni moins. La pièce n'est pas un mélodrame. Le spectateur est bien là pour voir, entendre, sentir un morceau de vie, du vivant à l'état brut.