Stavroguine

Théâtre contemporain: k.

-Une merveille d'écriture et d'énergie
"K." m'a happée pendant plus d'une heure dans la vie politique et intime de Bobby Kennedy et de sa femme Ethel. En choisissant l'écrin du foyer comme centre de la narration, Vladimir Lifschutz ne fait qu'évoquer, avec puissance cependant, la succession des événements politiques et les interprète au prisme des transformations qu'ils provoquent sur la vie personnelle de l'homme, de sa femme et de leurs enfants. La photo de l'affiche ne trompe pas en plaçant Ethel au centre et Bobby, au premier plan certes, mais hors focus. Cette pièce ne parle pas de Bobby, ni d'Ethel, mais de cette énergie et cette synergie folles qui émergent de ces individus lorsqu'ils sont réunis. Le tout est plus grand que la somme des parties, disait Aristote. A travers de nombreuses scènes jouées à la perfection, on traverse la vie du cocon Ethel & Bobby, ponctuée de danses qui en disent au plus long que les longs discours. L'énergie transmise par Eugénie Leclerc (Ethel), lumineuse, et la stature portée par Vladimir Lifschutz (Bobby) forment une symbiose naturelle et parfaite qui s'offre sans aucune économie au spectateur. Si ce n'est déjà fait, courez-y.
# écrit le 15/10/19