Hole / Trou Maison de la poésie Affiche

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Salle
où cet événement eut lieu :
Maison de la poésie, 84000 Avignon

Hole / Trou

de Jean-Philippe Domecq, Etcha Dvornik , mis en scène par Etcha Dvornik

Maison de la poésie, Avignon

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -

22 critiques avec une note globale de
8/10

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3 pages de résultats
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Eric1947 Inscrit Il y a 5 ans 5 critiques  
Utile: Oui Non
-un éternel retour de l'interdit
10/10

Danseuse-chorégraphe et comédienne parturiente accouchée de l'imaginaire de Georges Bataille, cette artiste est unique en son genre et s'inscrit dans une tradition de la mise en lumière de l'obscure humain. Elle a repris le flambeau rimbaldien du voleur de feu, ainsi que l'envers retourné d'un verset biblique. Ce qu'il y a de plus primitif, toutes les puissances souterraines et pourtant luisantes du vivant sont exhibées sans vergogne dans la vérité d'un rite animaliste du corps sauvage, magique et mystérieux sous un faisceau d'éclairement. Cette fois_ci, son incantation de sorcière et de muse aux trois grâces, s'élance cambrée et met à nu un texte puissamment érotique et violent, un plaidoyer du plaisir comme seule issue possible à notre âcre et tragique destinée. Seuls ceux qui auront joui auront fait l'apprentissage initiatique du Paradis sur terre promise et le mériteront. Nos sens endiablés seuls sont à-mêmes de tutoyer nos dieux, à la manière des prophète païens, et l'art seul est leur langage sacré et sacrilège. Etcha Dvornik leur prête cet art défendu farouchement dans une déflagration d'exigence et une limpide, inépuisable, et incandescente audace. La papesse convoque devant l'éternité du néant, le concile d'un clergé de la chair qui cherche dans l'espace de la scène, dans l'anéantissement de sa déchéance, sa délivrance. Son corps dansant l'âpre liberté se fait torche en saccades dans lequel crépite un hymne de sensualité vorace consumée par la catharsis de l'acte scénique dans une débauche débridée qui invente une lubricité de cérémonial sacré en mouvement comme le rachat sacrificiel d'un pêché originel dans lequel notre âme déchue se refait une beauté contre la damnation de l'ennui, tel un écho consolateur aux lamentations d'Anna Karina projetées au début du spectacle.
# écrit le 04/02/23


diana Inscrite Il y a 20 ans 5 critiques  
Utile: Oui Non
-Une création pleine de promesses.
7/10

Toujours aussi généreux et séduisants, le corps et la voix de Etcha Dvornick retentissent, jubilent, s'interrogent, se livrent. A' la suite de La Passe imaginaire, son précèdent spectacle, entre force et fragilité, dans un vertige de vivre et de créer, Etcha est face à nous, entière, courageuse. Une création à ses débuts pleine de promesses.
# écrit le 17/01/23


Magazine arts culture évasions Inscrite Il y a 2 ans 349 critiques 3  
Utile: Oui Non
-bravo
9/10

Etcha Dvornik, seule en scène, magnifie la joie, la jouissance et la mort sous forme de poésies et d'expressions corporelles. Notre corps est le support des jouissances, hommes et femmes jouissent-ils alors différemment ? La mort est irrémédiable, vivons donc la vie dans un vertige de jouissances ! Ce spectacle, inspiré du livre "Des jouissances " de Jean-Philippe Domecq, romancier et essayiste français, est transposé par Etcha Dvornik qui donne une vision féminine de la jouissance. Plusieurs poèmes, la chorégraphie et la mise en scène sont l'oeuvre de la comédienne qui nous maintient dans un état d'incertitude, d'étonnement et d'attente tout au long du spectacle. Réservé au plus de 18 ans.
# écrit le 07/01/23


CoBé Inscrite Il y a 5 ans 7 critiques  
Utile: Oui Non
-L'invention d'un rapport corps et texte
Le verbe est porté haut tandis que le corps s'amuse et joue, le reçoit par accident, désigne froidement ce qui le concerne ou entre en résonance. Des émotions articulées par une gestuelles précises, une philosophie chorégraphiée selon des rituels rigoureux interrompus de fantaisies.
# écrit le 02/04/23


brisat Inscrite Il y a 20 ans 3085 critiques 140  
Utile: Oui Non
-Sexe frénétique
2/10

Manifestement cette proposition artistique s'adresse à un public averti dont je ne fais pas parti. J'avoue avoir été choquée et heurtée.
# écrit le 23/03/23


94Dominique Inscrite Il y a 1 an 1 critique  
Utile: Oui Non
-Hole / Trou
Après " La passe imaginaire ", Etcha Dvornik revient avec un spectacle envoûtant, dansé, parlé, chanté, où la voix, cette fois, prend autant de place que la danse. La voix, où plutôt les voix, car celle, ô combien féminine d'Etcha s'entrelace avec des extraits du passionnant " Livre des jouissances " de Jean-Philippe Domecq. D'abord dans une certaine tension, soulignée par des changements d'espace. Puis les voix finissent par se rejoindre et par se fondre en un seul chant. C'est sur fond d'acceptation de notre mort que s'enlève la jouissance des grains de sable que nous sommes, dans un total lâcher-prise. A partir d'un " Tout-sauf-soi ", comme le dit J.-P. Domecq, nous avons chance d'accéder à la jouissance, c'est-à-dire à la vie. La vie, la mort... cela m'évoque irrésistiblement un autre texte qui m'est cher, un poème de la résistante Charlotte Delbo : " Je vous en supplie / faites quelque chose / apprenez un pas / une danse (...) parce que ce serait trop bête / à la fin / que tant soient morts / et que vous viviez / sans rien faire de votre vie. Etcha Dvornik invente ce pas de danse pour nous - nous qui, pour la plupart, ne savons pas danser.
# écrit le 03/04/23


Domidora Inscrite Il y a 6 ans 103 critiques  
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-Affligeant
1/10

Désolée pour l'actrice mais j'ai trouvé cette exhibition bien pitoyable.
# écrit le 04/03/23


lelabodelettres Inscrite Il y a 2 ans 1 critique  
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-Mon papier
Il y a une pétillance chez Etcha Dvornik qui danse en cassant une à une les bulles de la jouissance lue plus que vécue sous la plume de l'artiste intellectuel Jean-Philippe Domecq. Qu'est-ce que serait le sexe sans le texte ? Si les mots manquent dans ces moments qu'on voudrait délicats, ce n'est pas pour dire qu'il y a ici matière à poème... La jouissance serait un piège liée au tragique de notre condition. Position discutable mais comment discuter lorsqu'on est en position de jouir ? Une scénographie où l'imaginaire bat donc bien plus que le coeur; le costume et l'accesoire... plus que la nudité, bordel ! Cela chante cela danse, cela dit. Mais on repart avec une réflexion sans vrai débat sur le sujet alors que la philosophie et la littérature nous ont habitué.e.s à plus de consistance sur ce sujet, ce qui peut être met à mal la jouissance du spectateur. Au lieu de catharsis, le voici peut-être trop vite reparti dans ses pensées. Cependant,il n'oubliera pas l'intensité de la présence de la présence, du regard et de la voix d'Etcha Dvornik. Ce qui reste d'intelligible, c'est sa conscience qui prend vie par ses appuis pas à pas et sur le sol. Préfère-t-elle échapper à la jouissance dans la relation pour se laisser condamner par le néant ? au spectateur d'en juger. Mais elle n'échappera pas à la beauté qui même blessée, continue, de s'émouvoir d'elle même dans le désir effréné de veut nous plaire, sans rupture. Et, magistrale, elle y parvient. Encore Chapeau !
# écrit le 08/03/23


KdeNanterre Inscrite Il y a 2 ans 2 critiques  
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-Une soirée magique
J'ai vu la dernière création d'Etcha Dvornik ou plutôt j'ai assisté à sa cérémonie. "Hole/Trou" d'après le livre de jouissances de J-P Domecq. Une maîtresse qui danse, qui adresse les mots de l'oeuvre, qu'elle mêle très subtilement à ces propres écrits poétiques de femmes. Cette pièce polymorphe parle de vie, de mort, de vie, de sexualité, de mort, de volupté, de vie encore. Sans fards. Et pourtant la danseuse-diseuse est très fardée. Et son maquillage, ses propos, ses attitudes parfois forment une outrance délicate. Il y a du crade dans les mots, dans les situations, mais du crade que le corps d'Etcha hybride de grâce et de pudeur. Rien n'est grossier ou familier. Je me suis sentie de passage dans un étrange espace où la sexualité se dit mais où rien n'est intrusif. J'ai pu être légèrement déviée de mon axe mais pas déséquilibrée. Car Etcha nous rattrape toujours avec une sorte de voix et de gestes de brume, une brume de l'Est. J'ai dégusté. Il n'y a pas vraiment de début, ni de fin. Ça a dû commencer avant mon arrivée et ça s'est peut-être poursuivi après. J'ai croisé une espèce de pythie et sa prophétie m'a séduite. C'est très rare ce genre de spectacle et d'expérience. Une danseuse, une femme à la puissance ancienne comme les anciennes chamanes, qui n'a pas un corps assigné, conforme, assujetti. Mais qui a un corps de femme sauvage et audacieuse. Elle est libre, et non prescriptive. Elle est, sans se fabriquer. Et elle unique. Elle ne demande à personne de lui ressembler et ne juge personne en retour. J'ai beaucoup aimé - dans sa bouche trop maquillée et vive et avec son accent si séduisant - ses mots à elle et le texte de Domecq. Bravo Etcha. Pour ce qu'on aime et ce qu'on aime pas. Après tout, la Pythie dit tout... 😊
# écrit le 05/02/23


Pierre506 Inscrit Il y a 1 an 1 critique  
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-Rituel de notre temps
Etcha Dvornik mène là une entreprise de théâtre qu'aurait aimé Antonin Artaud aujourd'hui. À partir d'extraits du "Livre des jouissances " de Jean-Philippe Domecq (édition Pocket), elle porte un texte hard et dur, qui propulse du vide infini à l'orgasme jubilatoire. Elle le possède et en est possédée, inventant un rituel de notre temps et de toujours. Sur fond de dessins érotiques de l'auteur, elle danse, psalmodie, nous tape au ventre et au-delà de la pensée. On en sort remué, à l'existentielle.
# écrit le 31/01/23


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