Ses critiques -Des textes de Colette superbement choisis et dits 10/10 Vous connaissez et aimez l'oeuvre de Colette ? (celui ou celle qui me répond " Colette ? La boutique chic ? " retourne à la case départ) alors je vous conseille vivement ce spectacle. Vous n'avez jamais rien lu de Colette ou vaguement à peine ? alors je vous conseille vivement ce spectacle. Nathalie Prokhoris a dû longuement mûrir ses choix et hésiter, retenir, écarter... avant de trouver son fil conducteur – singulier, remarquable. Elle dit Colette. Hum : elle est Colette, oserai-je commenter. Et venant de ma part, c'est loin d'être un mince compliment. Physiquement, la chevelure crêpelée et le haut front bombé certes, mais ce n'est pas là l'important. L'important, c'est qu'elle a tout compris en sélectionnant les extraits qu'elle nous donne à entendre. Vous allez convoiter la règle d'ébène ou la cire à cacheter du bureau paternel, rire du chaton facétieux déboulant en plein deuil, découvrir que le père si gai et fanfaron cachait en fait une double blessure. Et c'est bien agaçant d'hésiter entre trop en dire ou pas assez. J'ajoute : Colette souhaitait-elle écrire avant de devenir Colette – et je cesse là. Alors allez-y de confiance, parce que les textes sont prenants, et aussi la dame qui nous les offre. Si Colette ça ne vous parle pas, heureux chanceux vous allez découvrir son écriture. Et ça peut vous faire toute la vie, comme on disait autrefois d'une étoffe de haute qualité. # écrit le 10/07/17
| Théâtre musical: Exodes -Festival d’Avignon, le Off, une pépite 10/10 J'ai vu ce spectacle samedi 8 juillet, à l'ouverture quasiment. Je craignais un peu le thème, pas follement envie d'un donneur de leçons car en exergue sur les affiches, une phrase était citée : " Dans la jungle de Calais, y a Mowgli qui se les gèle... " Certes, les exils depuis les pays en guerre et les passeurs pourris seront évoqués. Mais fuyez pas, c'est pas tout ! Loin de là ! Olivier Morin dit superbement ses textes superbement écrits (répétition voulue), et Exodes est au pluriel, cela va de nos ancêtres préhistoriques – car " nous sommes tous des s'en vont " – aux rizières de Camargue créées par les Annamites qui ont laissé aussi " dans les ventres vacants quelques-uns de leurs gènes " . Sans oublier les voyages des écrits et des notes de musique. Et les louves de septembre (il est pas beau ce titre ?) Je ne peux pas tout citer... Mais j'ajoute, pour ceux qui aiment jouer avec les mots, deux intermèdes tout légers où le monsieur jongle et délire à partir des vers Heureux qui comme Ulysse... Jubilatoire ! Bon alors moi je croyais que c'était O. Morin qui jouait la chose, accompagné au piano par Emmanuel Valeur. Non... c'est un spectacle à deux voix. Le piano parle aussi, et sacrément bien (musiques écrites exprès par E. Valeur, qui emploie aussi sa voix et des sonorités électro). J'y suis allée un peu par hasard. C'est parfois chic, les hasards. Je pense que c'est vraiment à découvrir. Magnifique. # écrit le 09/07/17
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